Un homme est précipité sur une planète lointaine qui a adressé un signal de détresse à la Terre il y a 200 ans (oui, le voyage spatial, çà prend du temps). Le vaisseau spatial envoyé à la rescousse est détruit dès son arrivée et un seul passager s’en sort.
Notre héros s’appelle Adam Reith. Il est curieux, audacieux, courageux et sociable. Des caractéristiques communes à tous les héros Vanciens (et aussi aux héros Farmeriens aussi, tu verras quand je te parlerai de Philip José Farmer).
Pour parvenir à retourner chez lui, Reith va devoir parcourir la planète et faire connaissance avec chacune des races indigènes qui la peuplent ainsi que de nombreux terriens qui sont arrivés là on ne sait pas trop comment.
Le cycle prend 4 tomes. Aujourd’hui tu peux trouver les 4 histoires dans un seul livre mais à l’époque où Vance l’a écrit, les diktats de l’éditions limitaient les livres à 250 pages. Donc c’est sorti en 4 tome, 1 pour chaque race de la planète. Cette structure donne un rythme au récit mais a contraint Jack Vance a prendre quelques raccourcis dans les dénouements. Les héros se sortent un peu trop facilement de toutes les situations, le livre de Vance est une apologie de l’audace.
J’aime beaucoup cette illustration, on la doit à Sebastien Piquet
L’obsession de Reith, c’est de retourner sur Terre, il parcourt donc la planète à la recherche d’alliés, de finances et de matériaux pour construire un nouveau vaisseau spatial. De nombreuses péripéties viendront contrarier son dessein : un long voyage, des rencontres, des incidents…Ce voyage est l’occasion de découvrir la planète, ainsi que de nouvelles peuplades.
Le héros a le chic pour se sortir d’une pirouette des situations les plus périlleuses et certaines phases du récit sont un peu bâclées : Vance pose plus de questions qu’il ne livre de réponses.
Il entraine le lecteur dans un voyage sur une planète inconnue, dont il livre une carte très schématique, traverse certaines régions, s’attarde dans d’autres, au gré des envies de ses personnages. Contrairement à d’autres auteurs, Vance n’a pas l’intention de livrer une encyclopédie de Tschaï. C’est un peu frustrant parce qu’on aimerait en savoir plus sur les races, les peuples, les rites etc…mais a contrario, le récit est dynamique et on n’a pas le temps de s’ennuyer.
L’histoire démontre la supériorité de la race humaine sur les autres races de la planète puisque les hommes, arrachés à leur planète natale, se sont installés partout et se sont adaptés aux différentes zones de peuplement alors que les extra terrestres (Cash, Wankh, Dirdir, Pnume) squattent la planète sans avoir renoncé à leurs rites, leurs modes d’habitation, leurs coutumes…Les hommes qui sont considérés comme des sous-races par les extra terrestres sont finalement les habitants les plus significatifs de la planète.
Un bon cycle qui se lit facilement, on ne s’ennuie pas. On y retrouve la puissance créatrice de Vance qui invente une planète, sa faune, sa flore, ses peuplades humaines et extra-terrestres, leurs rites, leurs coutumes, leur habitat, leur religion…C’est le point fort de l’auteur et ces parties sont excellentes.
Mad Squirrel
Tu m’interpelle là. 😉
Hank
J’en suis bien aise…j’ai découvert Vance un peu par hasard et son univers est assez intéressant. Il a aussi fait de la fantasy (le cycle de Lionesse) mais j’ai pas du tout accroché. Par contre tous ses romans de SF sont cool…
Tschaï, de Jack Vance - Lorhkan et les mauvais genresLorhkan et les mauvais genres
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