Les invocations / Nat Birchall

J’entendais à la radio parler Ibrahim Maalouf, disant que le jazz doit être une musique qui doit être apportée aux gens, et qu’à l’instar du rock ou de l’électro, ou de tout autre style d’ailleurs, elle devait être vulgarisée. (De mémoire, ce n’est pas exactement ses mots.)

D’un côté je suis d’accord, bien évidemment, de l’autre mon côté connard snob a envie de jalousement garder le jazz avec moi.

Le jazz a besoin d’un état, d’un moment, une sorte de timing pour être apprécié. Comme une sorte de prière presque.

Oh, évidemment je ne parle pas du jazz easy listening, mais plutôt par exemple d’un Love Supreme de John Coltrane (1965). Une fois que l’on arrive à pénétrer dans ce genre de musique, toutes les autres nous paraissent ternes. Le plus beau c’est qu’il n’y a pas de clefs, elles sont en chacun de nous.
Une sorte de spiritualité. (Même si le mot est bien abstrait pour moi, une sorte de concept un peu lointain.)

Et si je suis parti sur cette digression, passant par Coltrane et un champ lexical de la religion, c’est que l’album que je vais vous présenter est du jazz, se nomme Invocations, et me fait énormément penser à Love Supreme.

Si il me fait penser à Coltrane, c’est que nous somme dans du pur jazz modal, comme on en fait assez rarement aujourd’hui, du moins j’en entends assez peu dans le jazz contemporain.

L’album se nomme donc Invocations, s’inscrit dans une longue tradition du jazz, une musique intemporelle et semble faire le lien directement avec John Coltrane, dont Nat Birchall se réclame très clairement. C’est un très grand album que nous propose là Nat Birchall.

ENJOY

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