Qui ne connaît pas Troy Henriksen ? Et qui peut le mieux décrire cet artiste que Galerie W ? Voici un extrait…
Troy Henriksen est un peintre américain vivant à Paris. Ses œuvres reflètent un imaginaire fort et généreux. Et des souvenirs. des villes, des coeurs, des boxeurs, des allégories, des symboles. La force de la technique, des couleurs et… des mots.
Troy note avec justesse que comme tous les enfants, les couleurs l’attiraient, mais qu’à la différence des autres, il s’en souvient encore. La couleur transparaît à travers ses toiles et leur donne toute leur profondeur. Son goût pour la peinture lui vient de son enfance d’apprenti pêcheur. Des visions en mer ou dans les ports. Sur l’eau, les sens en exergue, Troy admire le ciel, le soleil. De retour à la terre ferme, il voit ses confrères se divertir en peignant sur des coques de bateaux. Issu d’une famille de pêcheurs, le jeune Troy serait pêcheur ou peintre. Il devient pêcheur au long cours jusqu’à ses vingt-huit ans, où l’envie de stabilité prend le pas sur l’aventure. Après quelques expériences équivoques avec les stupéfiants, Troy redécouvre la vie sous un nouveau jour. Grâce à… un pot de peinture jaune, posé là dans son appartement de Boston.
Dés ce moment, Troy s’intéresse de plus près à l’histoire de la peinture : expressionnisme abstrait, surréalisme, dadaïsme, impressionnisme, puis la Beat generation, les expressionnistes allemands et le Bauhaus. Chicago, Los Angeles, New York jalonne le parcours de Troy. Mais Boston reste sa ville de prédilection. Là, Troy découvre la France. A travers un exemplaire du Petit Prince, que son amie Helen Frankenthaler lui a offert et à travers Rimbaud, dont la photographie l’a frappé par sa ressemblance avec lui. Ces rencontres, aussi fortuites que formatrices, pousse Troy à quitter les Etats-Unis pour Paris.
En 1998 : Paris. La France lui promet de nouvelles rencontres. Celle de sa future femme, Delphine Perlstein, et de son futur galeriste, Eric Landau. Entre autres. Sa carrière décolle lorsque sa présence permanente à la Galerie W lui permet de toucher un public plus large. A ce titre, Troy est source d’inspiration pour d’autres artistes : le musicien Arthur H. lui a dédié son album « Les Négresses Blanches ». Dix tableaux de Troy ont été accrochés dans la loge de l’humoriste Gad Elmaleh à l’Olympia pendant les deux mois de son spectacle. Troy aime à dire qu’il est un nouvel homme. Un artiste épanoui.