Courir. Perdre haleine. Course contre le calme. Tu te jettes. La tête la première, le vide sous les pieds, la terre sous la tête. L’air te transporte. Te chute et t’emporte.. il suffit d’un regard. Pour que tout se moule. S’emmêle. S’emboite. Tout s’achève, tout renait. Peu à peu. Plongé dans cette terre inconnue, noyé dans ses eaux. Tu la découvres. Dans ses profondeurs. Lacéré, épuisé. Tu vis ces instants comme les derniers. Mourir moite d’amour, renaître fou de plaisir. Mourir encore. Insatiable. Tu pries. En silence. Que pour toujours le temps s’arrête. Tu savoures chaque mouvement. Chaque sensation. Peau contre peau, chair d’amour parcourant ton échine de frissons… Tu deviens loup sous la douceur de son corps. A chaque creux. A chaque prise. A chaque coup, tu effleures le bonheur de tes lèvres avant de l’embrasser à pleine bouche. Danse interminable, duel passionnel, vengeance personnelle, cri d’amour. Il ne restera rien de cette nuit-là, que des draps froissés par la chaleur d’une nuit glaciale.