Tenez-vous prêts, bande de kids, parce que ça va être grand. Pulp vient d’être annoncé pour l’édition 2025 de la Route du Rock, et c’est tout sauf anodin. Jarvis Cocker et sa bande, les aristos déglingués de la britpop, poseront leurs valises à Saint-Malo le 15 aout prochain pour un moment qui sent déjà la classe, la sueur et les refrains cultes scandés à l’unisson.
Après une tournée de reformation en 2023 qui a prouvé que l’essence de Common People et Disco 2000 n’a pas pris une ride, Pulp continue de hanter les scènes avec cette élégance dégingandée et ce sens inné de la mélodie qui te rentre dans le crâne pour ne plus en ressortir.
Pulp, plus qu’un groupe, un état d’esprit
Si vous avez grandi avec Blur et Oasis qui se foutaient sur la gueule dans les tabloïds, Pulp, c’était l’outsider élégant, le poète pervers en costard qui préférait l’ironie aux uppercuts. Entre pop scintillante et spleen urbain, le groupe de Sheffield a livré une bande-son aussi dansante qu’introspective, avec ce regard mi-amusé, mi-désabusé sur la classe moyenne anglaise.
Pulp : les dandys de la britpop
Fondé en 1978 à Sheffield par Jarvis Cocker, Pulp a mis du temps avant d’exploser, mais quand ce fut le cas, ce fut une déflagration. Dans les années 90, alors que Blur et Oasis se disputaient la couronne de la britpop, Pulp jouait l’outsider élégant, porté par les textes acérés et la silhouette désarticulée de Cocker. Leur album Different Class (1995), porté par l’hymne Common People, a fait d’eux des icônes d’une génération désabusée, coincée entre rêves de grandeur et réalités sociales plombantes.
Avec des albums aussi marquants que His ‘n’ Hers (1994) et This Is Hardcore (1998), Pulp a construit un univers où le glamour côtoie la misère, où l’humour flirte avec la mélancolie. Après une pause au début des années 2000, le groupe s’est reformé en 2011, puis en 2023 pour une tournée triomphale, prouvant que leur britpop intelligente et vicieuse n’a pas pris une ride.
Aujourd’hui, Pulp est plus qu’un groupe : c’est un état d’esprit. Une manière de voir le monde avec ironie et élégance, de danser en costard froissé sur des histoires de cœurs brisés et de nuits sans fin.
