Avec Released, Blackrain remet l’église au centre du village (aussi)

Sorti le 25 mars, Released est le cinquième album studio des savoyards de Blackrain. C’est un disque qui renoue avec le son originel du groupe et tourne une page dans l’histoire de la formation

En février dernier, j’ai eu l’occasion d’interviewer à dix jours d’intervalle deux groupes que je ne connaissais que de nom. Les français de Blackrain (l’interview est ici) et les américains de Black Stone Cherry (interview pas encore publiée). Ces deux quatuor que des milliers de kilomètres séparent et qui ne jouent pas exactement dans la même catégorie musicale ont plus d’un point en commun. Fondés au début de la décennie 2000 par quatre copains d’enfance originaire de province (le Kentucky, la Savoie). blackrainLes deux formations se sont fait remarquer par un premier album autoproduit, signer par un label et ont été happés par un music business qui trouve leur son tellement génial qu’il s’empresse de les inciter à le faire évoluer. Pour Black Stone Cherry, j’ai tout raconté ici. Pour Blackrain, l’histoire de l’évolution du projet est liée à l’arrivée d’un homme providentiel, sorte de Lou Bill Baker hexagonal qui va tirer les savoyards vers le haut et professionnaliser leur projet. L’homme providentiel s’appelle Danny Trebeche. Ancien rédacteur en chef d’Enfer Magazine et personnalité hors norme (autrement dit pas commode, un peu têtu et convaincu qu’il a raison, même si les autres ne sont pas d’accord), Danny Trebeche trouve que le côté Glam Rock à la Poison adopté par les savoyards est tellement génial et différenciant, qu’il les pousse à développer le concept à l’extrême….comme dit le groupe, c’est un look qui plaisait aux fans de Tokyo Hotel!

blackrain

En quelques années, le groupe se fait remarquer aussi bien par sa musique que par une communication parfois maladroite. En 2011, Blackrain annule sa participation au Hellfest pour des raisons jamais éclaircies, même si on pense que les savoyards étaient mécontents de l’horaire matinal auquel ils étaient programmé. L’année suivante, ils participent à l’émission de télé-crochet La France a un incroyable talent. Ils gagnent, se font remarquer par un public qu’ils n’auraient probablement pas rencontré autrement, mais également détester par une partie du public et de la presse metal qui ne comprennent pas la démarche (un paradoxe de plus pour les metalleux, déplorant de ne pas être plus présents à la télé mais déplorant aussi que des groupes puissent y passer).

Et puis un jour, le groupe se rend à Los Angeles et constate que le Glam est mort il y a vingt ans et qu’à part pour Mardi Gras, leur look est plutôt has been, voir ridicule. Changement de braquet, changement de manager et changement de label également. Le groupe a viré toute sa clique et se retrouve sans un kopek. Il décide de lancer une campagne de crowdfunding sur la plateforme Pledge Music et obtient rapidement 110 % de la mise demandée. Ce carton plein permet à Swan (chant), Max 2 (guitare) (un fan de John 5?), Math (basse) et Franck F de partir enregistrer et superviser le mixage de leur album aux Spitfire Studio par le producteur Jack Douglas qui avait déjà bossé sur le précédent projet du groupe. Le petit dernier s’appelle Released et comme le bel artwork mettant en avant les tatouages de Swann, c’est un disque qui parle de libération. Oui, j’entends déjà les critiques à base de « c’est du rock pour pisseuses » et « c’est de la merde, ils ont fait la France a un incroyable talent »…j’en passe et des meilleures. C’est du rock, ça envoie…pour le reste, on écoute et on se fait son opinion soi-même !

Le site du groupe est .

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2015, nouveau look, nouveau coiffeur, mais on continue à porter les ts du groupe!

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