REWIEW ! Il y a 36 ans, SLAYER sortait « Reign In Blood », l’album de Metal ultime !

SLAYER c’est la bagatelle de presque 40 ans de carrière et une figure emblématique du fameux Big Four composé d’eux-mêmes, de METALLICA, d’ANTHRAX et de MEGADETH. Certes moins mainstream que leurs homologues de San Francisco METALLICA, moins marrants que les New-Yorkais d’ANTHRAX, moins prétentieux que MEGADETH, SLAYER a toujours été le plus radical des quatre, davantage punk et hardcore dans les faits, sans compromis dans son approche de la musique et des textes.

Pour mémoire, SLAYER, qui a cessé ses activités il y a quelques années à peine, était structuré originellement autour de 4 musiciens (plutôt balèzes, il faut le souligner) : Kerry King (guitare … Et qui concocte un nouveau projet), Jeff Hanneman (guitare, mort pour de bon à cause d’une sombre piqûre d’araignée parait-il), Tom Araya (basse et chant) et Dave Lombardo (batterie et, accessoirement, l’un des grands maîtres de la double pédale. Il officie toujours, en ce moment dans le groupe de Thrash TESTAMENT après être passé chez les SUICIDAL TENDENCIES).

SLAYER

SLAYER aura réalisé 11 albums studio mais on va s’arrêter sur Reign In Blood car il s’agit, d’un, ni plus ni moins de l’une des pièces maitresses du groupe et de deux, d’un disque considéré par les critiques et les fans de Metal comme l’un des albums de Metal absolu (si cela veut vraiment dire quelque chose).

1986 : une année monstrueuse dans le Metal.

C’est en 1986 que sort Reign In Blood, troisième album et quel album mes aïeux ! Une année à marquer d’une pierre blanche, ou noire, c’est selon.

Reign In Blood est un condensé de violence et de sauvagerie de moins de 30 mn réparties en 10 titres et qui ne laisse aucune place à un quelconque répit. Rappelons que cette même année, METALLICA sortait le génial Master Of Puppets qui contient 8 titres en 1 heure. Ce n’est donc pas « la même » et, sans vouloir opposer l’un à l’autre, on verse naturellement dans les discussions « Je suis un peu plus SLAYER que METALLICA », ou l’inverse. Pour ma part, j’ai choisi mon camp, résolument celui de Reign In Blood, album de Thrash Metal ultime, imparable, difficilement réplicable et qui fait encore date (quand on est fan de Death Metal, c’est SLAYER avant METALLICA, c’est comme ça).

 

Reign In Blood : le parpaing absolu sur le fond et la forme

Musicalement, c’est impressionnant de rapidité, de précision et d’exécution : SLAYER a frappé très fort. Plus fort que n’importe qui à mon sens à l’époque. Même les groupes de Black Metal (DARKTHRONE, MAYHEM) n’ont pas réussi à atteindre ce niveau de nihilisme. Le groupe dégage une énergie pure et une intensité folle, jusqu’au-boutiste. La symbiose entre la violence de la musique et des textes est atteinte, totale et elle est sans égale.

Dans cet album, les paroles évoquent principalement l’antichristianisme, le paranormal, la folie ou la guerre comme sur le phénoménal et grand classique Angel of Death qui ouvre l’album avec le cri strident de Tom Araya, qui résonne comme les prémisses des expérimentations humaines conduites à Auschwitz par ce sombre enculé de nazi Josef Mengele.

Piece By Piece prend la suite et constitue en 2 mn la quintessence heavy/thrash et incisive de SLAYER. C’est simple et direct : complètement jouissif !

Necrophobic est court (1’40 mn) et envoie du lourd avant un passage mid-tempo qui te fait dire qu’enfin il y a une pause. Mais non, il n’y a pas de pause.

Altar Of Sacrifice est juste furieux. Un énorme classique qui s’enchaîne à merveille avec le morceau suivant.

Jesus Saves se veut plus mid-tempo au démarrage et apparaît comme une « pause » salutaire mais au bout d’une minute, ça repart comme en 40.

Criminally Insane est un morceau sur un tueur en série. Dave Lombardo, une fois encore martèle ses futs comme jamais. Ce type est l’un des meilleurs batteurs de tous les temps (batteurs de Jazz inclus. Assez remarquable quand on connaît le niveau d’un batteur de Jazz. D’ailleurs, conseil : regardez le film Whiplash !).

Reborn est un morceau typiquement Slayeresque dans son anticléricalité et sa thrashitude.

Epidemic signe encore une belle intro à la batterie de Dave Lombardo. Du riffing bien Thrash (à noter des sonorités (en plus crades) qui peuvent rappeler Kill’em all le premier album de METALLICA).

L’album s’achève sur le diptyque mythique Postmortem / Raining Blood (le dernier étant à mon sens l’un des meilleurs morceaux de Thrash Metal jamais composé). Enquillez les deux d’affilée, vous comprendrez. Je n’ai jamais écouté un album de Metal avec une meilleure fin.

Avec un rythme soutenu (200 BPM en moyenne), Reign In Blood est clairement devenu une influence aussi incontournable qu’assumée de nombreux groupes de Metal extrême (CANNIBAL CORPSE, MORBID ANGEL, SEPULTURA en particulier sur Beneath the Remains … pour ne citer qu’eux). OK, les soli peuvent paraître bordéliques voire parfois inaudibles mais ils restent cohérents avec l’ensemble. C’est direct, sans fioritures inutiles. C’est du SLAYER et c’est vraiment très bon.

SLAYER a réussi avec cet album à faire de la violence musicale quelque chose de tolérable voire d’acceptable et d’apprécié. Cela relève de la prouesse vu l’agression auditive que peut représenter Reign In Blood en 1986. Forcément, ce disque, aussi dérangeant qu’éprouvant, est un indispensable à classer pas loin de METALLICA et de SEPULTURA (early years).

Allez, voici 5 titres qui résument bien l’album.

Angel Of Death

 

 

 

PLAY IT LOUD AND ENJOY!

 

 

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