Généralement j’aime pas la zic avec des gros mots dedans. Ça cache quelques choses, enfin non ça c’est un cache misère, une façon de faire disparaître l’absence de talent et de musicalité. Tu peux dire chatte et couille sur trois notes et faire croire à une rébellion mais j’y crois pas une seconde. Tu fais du market sur la vulgarité, je te mets donc au même niveau que Bigard. Oui je parle de toi sexy sushi et didier super. Faire de l’anale c’est pas le meilleur moyen de rester dans les annales. Tu as vu, je fais des rimes du même niveau que toi, sauf que je le vends pas en faisant croire que je suis un rebelle de la forêt.
Dans le cas de Laurent et maxime de Rhume, ce n’est pas le cas. Loin. Il te place des vérités à la san antonio, en y mettant de la musique. Les samples sont bons et les larsens punkent. « Tempête dans un verre d’eau » est une pépite, « Le sexe des femmes » également ça balance de la malancolie en pack de 10, de la valstar romantique. Ma préféré c’est « Biarritz », si tu n’as jamais vu une ville balnéaire en hiver, tu ne peux pas comprendre, tu ne peux pas voir la tristesse magnifique des magasins fermées comme si on refermait un putain de livre carte postale chaque fin septembre. Le reste est du même acabi, un bukkake de mots, d’absurdes et de beats.
Et une dernière chose. Quand tu t’appelles Rhum, tu sais qu’on va pas te découvrir par hasard sur google, tu sais que tu vas échapper au référencement google, à la découverte facile. Mais tu t’en fous parce que toi c’est la musique, c’est la hargne, c’est l’envie et pas la facilité, jamais.
Donc Rhume, c’est une surprise, une surprise qui sent la bière, l’expérience et la douceur de la misanthropie. Enjoy.