La sélection sexuelle en GIF

Aujourd’hui parlons peu, parlons sélection naturelle. Et plus précisément sélection sexuelle.

Alors non, je ne vais pas vous révéler de recette miracle pour choper des meufs/mecs a tous les coups sur Tinder. Et encore que. Après tout, nous sommes un animal parmi tant d’autres.

Pour commencer, qu’est-ce que la sélection naturelle ? En gros c’est le processus qui élimine les individus les moins aptes à survivre et à se reproduire.

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Voila la dure réalité.

Parce que ouais, dans la nature, la seule justification valable à la vie, c’est la reproduction. Histoire d’être un minimum utile à ton espèce quoi.

Donc pour avoir de la valeur auprès de Darwin, il faut se reproduire. Pourquoi est-ce un problème me direz-vous ? Parce qu’il pour cela il faut être choisi par les individus du sexe opposé. Qui peuvent s’apparenter à une denrée de luxe. Et c’est là que la sélection sexuelle rentre en jeu : « c’est le processus qui régit les mécanismes anatomique, physiologiques et comportementaux, agissant avant et pendant la reproduction et agissant sur le choix des partenaires ». Plus simplement, c’est tout ce qui va orienter la reproduction.

Il existe 2 composantes à la sélection naturelle :

  • La première est le choix des partenaires : en gros les femelles choisissent le mâle qu’elles préfèrent. Parce que oui, désolée messieurs, mais dans la nature c’est majoritairement madame qui décide toute seule.
  • La seconde est la compétition intra sexuelle : les mâles se fightent entre eux pour l’accès aux femelles. BASTON.

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Ces composantes existent principalement chez les espèces qu’on dit anisogames, c’est-à-dire qui ont des gamètes (cellules reproductrices) différentes chez le mâle et la femelle. Genre comme chez nous quoi.

En gros, les mâles ont un rythme de reproduction rapide, et un nombre de descendants illimité, ils privilégient donc la quantité des descendants. A l’inverse, les femelles produisent peu d’ovules, ce qui limite les descendants possibles. Elles doivent donc maximiser la qualité des descendants en s’investissant dans l’élevage des petits et surtout en sélectionnant un mâle de « haute qualité » génétiquement parlant. C’est ce qu’on appelle « le choix femelle ».

Pour se faire remarquer par leur dulcinée, les mâles développent des techniques de séductions dignes de Roméo et Juliette.

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Cette sélection peut se faire sur un critère morphologique (la couleur, la symétrie, la taille, ou les tablettes de chocolat) ou sur un critère comportemental (parade sexuelle, genre le paon qui fait la roue ou les selfies torse nu sur tes photos de profil).

Ces critères choisis par les femelles n’ont aucun avantage pour la survie donc normalement aucune valeur. La question est donc de savoir pourquoi ils prennent de l’importance ?

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La théorie du choix de Fisher explique le phénomène : globalement, les préférences des femelles seraient déterminées génétiquement. Disons que les meufs se mettent spontanément à aimer les mecs grands. Ce sont donc les mecs avec ce critère qui vont se reproduire et le trait va se répandre progressivement dans la population. Quand le processus est enclenché, les femelles ne choisissent plus le mâle parce qu’il est meilleur génétiquement parlant que les autres mâles, mais parce que leurs fils seront plus attractifs pour les femelles des générations futures. Pour résumer, c’est un pari sur l’avenir où les parents essayent d’offrir à leurs enfants les meilleures chances de copuler.

Du coup ce trait devient commun, la population devient de plus en plus grande. Pour continuer à se démarquer, encore une fois seuls les plus grands mecs vont se reproduire. C’est ce qu’on appelle un processus d’emballement.lucky_luke-gifs-animes-1166793

Sauf qu’au bout d’un moment, les mecs vont être tellement grands que ça va devenir gênant pour leur vie de tous les jours. Ils passeront plus par les portes, ne trouveront plus de fringues à leur taille, et finiront par mourir de froid dehors l’hiver. Niveau survie c’est carrément limite limite.

Le mécanisme se poursuit jusqu’à ce que l’exagération devienne invivable et que des mecs plus petits commencent à avoir la préférence des meufs et que le processus d’emballement prenne fin.

L’exagération de ce trait devient handicapant pour la survie et pourtant il reste sélectionné : c’est un caractère aberrant. La question est pourquoi ? Eh bien dans la nature, si le trait est fou c’est pour qu’il ne puisse pas être imité par des arnaqueurs (ou « mâles de faible qualité »). C’est ce qu’on appelle un signal honnête. En gros tu peux pas tricher pour choper, le photoshop de la réalité n’existe pas dans la nature. Ce choix sexuel est donc ce qui entraine le dimorphisme sexuel, c’est-à-dire la différence d’apparence entre mâles et femelles.

Après copulation, on peut dire ET PAF, CA FAIT DES CHOCAPICS.

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Si jamais ce petit billet sur la sélection naturelle ne t’a pas suffit, je te conseille de regarder la petite pépite de Dirty Biology sur le sujet.

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