SenzaVita / Forza Italia !

Brisant le tabou voulant qu’il faut chanter en anglais pour jouer d’un Metal crédible, SenzaVita ose l’album en italien. On a essayé, on a aimé

On parle souvent de l’Italie pour vanter sa dolce vita, sa gastronomie, ses vins et son art de vivre mais rarement sa scène Metal. Un peu comme la France, en fait! Pour certains, le Metal comme le Rock, c’est un truc réservé aux anglo-saxons et dans lequel on tolère les scandinaves vu qu’ils ont inventé le Black Metal et offert à la scène une bonne pelleté de super bons groupes de Death. Les pays latins sont un peu le parent pauvre de l’équation car ils ont raté le rendez-vous du Rock et qu’ils ont une culture musicale plutôt fondée sur le texte et la mélodie que sur le gros riff qui tue. Mais aussi parce que l’anglais n’étant pas leur langue naturelle, les textes anglais sont un peu gnan-gnan et déclamés avec un accent ridicule. Ne généralisons pas, Louisette, ce n’est pas toujours le cas et je suis sûr que vous êtes tous capable de me citer quelques bons gangs français ou italiens qui chantent en anglais. Certains le font par choix artistique, d’autres par choix économique, pensant que leur musique ne pourra pas se diffuser dans le monde entier si elle est accompagnée de textes en français, italien, portugais ou grec…. D’autres groupes choisissent au contraire de chanter dans leur langue maternelle, soit qu’ils sont trop mauvais en anglais pour tenter le coup, soit que leur musique est construite pour sonner avec un texte en français ou, pour le groupe qui nous occupe aujourd’hui, en italien.

SenzaVita, qui es-tu?

Ce gang romain fondé en 2005 a connu les déboires auxquels sont confrontés tous les groupes de rock à base d’instabilité du line-up, pas de moyens pour enregistrer un disque, pas de salles pour jouer, peu de public etc… pourtant il sort son debut album cette année, en italien, parce que la musique est conçue pour sonner avec de l’italien et mazette, ça sonne vachement bien. Niveau zique, on a un cador du manche à corde, du riff comme s’il en pleuvait, des ambiances variées, du très agressif (« Necronomicon »), du prog contemplatif (« La Fanteria »)(mon morceau préféré), de la power ballad (« Inferno »). Le gang ne se fout pas de la gueule du monde en variant les climats au fil des 7 pistes de son album de Horror Metal. Malgré des petits moyens et une prod parfois cheap et manquant de profondeur (« Leonida »), SensaVita parvient à donner à son projet un petit côté épique. En bref, c’est une belle découverte même si le son pique un peu.

Sensavita sur les internet
bandcamp : https://senzavita.bandcamp.com/releases
facebook : https://www.facebook.com/SenzaVitaBand/
youtube : https://www.youtube.com/channel/UCIdOcnYoRo9LvJb8PzeIEEA

sensavita

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