Sharon Jones and the Dap Kings: Soul Time.

Sharon Jones, au départ, c’est une de ces histoires qui sent le moisi dès le début, pas de « Il était une fois » en amorce, mais plutôt un bon vieux « Si seulement » bien dégueu. Je m’explique, Sharon Jones est née en 1956 dans un Sud des Etats-Unis bien raciste, dans une famille pauvre, déménage a New-York, et chante le gospel à l’église dans les 60’s: Autant dire que pour le CV d’une Chanteuse Soul, c’est un peu Math sup Math Spé et Polytechnique major de sa promo. Dans les 70’s, elle devient Choriste pour des groupes De Funk et de Soul qui écument les salles enfumées qui sentent le whisky frelaté de contrebande, Jusqu’ici tout va bien. Mais justement ça s’arrête là, elle semble condamnée à ne jamais signer d’album solo et à rester une éternelle doublure au fond de la scène qui finira par élever toute seule trois gamins issus d’étreintes décevantes avec 3 bassistes alcooliques différents. Si seulement elle avait eu la taille de guêpe de Diana Ross, Si seulement elle avait eu du bol et gnagnagna… Bref, Sharon, se démerde, devient gardienne de prison puis convoyeuse de fond et continue à chanter sans gagner nada, walou, peau de balle…

C’est en 1996 que le vent tourne, elle devient choriste de Lee Fields (dont Mister buko a parlé il y’a quelques jours), et plus rien ne sera comme avant. Elle se met à faire des duos avec tout le monde et fini par sortir des albums qui tuent avec Les Dap-Kings, qui montent leur label Daptones records En 2002, et Met une claque planétaire avec le parfait « This Land is Your Land » un peu plus tard.

 

Depuis, c’est un album tous les deux ans, sans chichis ni fioritures, et ça tabasse à chaque fois. Dernier attentat en date: SOUL TIME, sorti en Janvier 2012: ça casse une muraille de brique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *