Il y a vingt-cinq ans ou environ le 21 septembre 1999, “The Fragile”, œuvre monumentale de Nine Inch Nails, voyait le jour. Véritable odyssée sonique, cet album double signait le retour de Trent Reznor après une période de doute et de chaos personnel, et imposait une nouvelle frontière dans le rock industriel. C’est l’album qui m’a fait découvrir NIN et plus largement l’indus alors que j’étais dans ma période Nu Metal (j’en suis pas sorti d’ailleurs).
“The Fragile”, la masterclass de l’indus et de Reznor
Avec “The Fragile”, Reznor n’a pas seulement livré une suite à son chef-d’œuvre de 1994, The Downward Spiral, il a ouvert un nouveau chapitre de la musique indé. Ce double album s’étend sur plus de 100 minutes, un labyrinthe de désespoir, de rage et de résilience, brodé de textures électroniques abrasives, de guitares saturées et d’instrumentations orchestrales. Là où The Downward Spiral était un cri brut et viscéral, The Fragile est une introspection, presque plus minimaliste (mais pas tout le temps).
Reznor, perfectionniste acharné, ne s’est pas contenté de repousser les limites du genre ; il a délibérément fragmenté sa propre vision. Pas de formatage pour rentrer sur MTV, Trent emmerde le Star system en mode ligue des champions, lui il fait de la musique. Preuve en est avec l’un de mes titres favoris, StarFucker, INC
Dans le même sens, pour apprécier au mieux l’album, il est nécessaire, enfin, en tout cas je vous le conseille, de l’écouter en entier d’un coup et pas de façon disparate petit bout par petit bout. C’est dans ses 100 minutes ou presque qu’il prend tout son sens, sa puissance et que vous comprendrez que c’est une putain de masterclass. Et j’irai même plus loin. Une fois cela terminé, je vous conseille d’écouter l’album Live / Piano “And All That could have been” qui donnera un autre éclairage à plusieurs titres.
Et comme je suis un mec sympa, voici l’album