5 clips pour changer de regard sur l’actualité

Retour sur 5 vidéos qui résonnent aujourd’hui.

Derrière un écran, la critique est facile. On réagit, on rebondit, sur l’actualité, sur les mots des autres. Sur des gros titres savamment sensationnalistes. On aurait l’impression que les gens se déchirent, mais je crois en fait qu’on aspire tous à la même chose : siroter une bière ou un jus de fruits frais au soleil dans son jardin. Mon indécrottable optimisme m’amène à croire qu’on peut tous vivre ensemble. Une injustice dénoncée n’en crée pas une nouvelle.

En ordre de marche

Beyoncé – Formation – réalisé par Melina Matsoukas (2016)

Black Lives Matter, les vies des Noirs comptent. Elle comptent aussi, serait-on tenté de rajouter, pour ceux qui font semblant de ne pas comprendre. À l’inverse, il ne s’agit pas non plus de repentance, ou de dénoncer un quelconque privilège, qui serait tout bonnement l’application des droits humains. Il s’agit d’avancer, encore et toujours, vers le respect de tous.

This Land Is Your Land

The Blaze – Territory – réalisé par The Blaze (2017)

D’anciens colons, d’anciens colonisés. Des femmes et des hommes, avant tout. Certains traversent les mers aujourd’hui, pour un travail, pour l’argent. Viens faire tourner l’économie, semble dire ce nouveau pays, mais ne compte pas sur moi pour te serrer la main. Quand ce sera fini, tu partiras, et ce qui était ton foyer ne sera plus chez toi.

Simultanéité des actions

R.E.M.Imitation of Life – réalisé par Garth Jennings (2001)

Ce clip n’est qu’une boucle de 20 secondes, jouée alternativement à l’endroit puis à l’envers, se focalisant à chaque fois sur un détail différent. Ton expérience et la mienne sont incomparables, car tu n’as pas pu vivre la même chose que moi au même moment. Pendant que j’écris ces mots, d’autres combattent et tombent, et le temps de ma réaction est déjà le début d’une nouvelle révolution. C’est l’empathie qui nous sauvera : je te vois, et surtout, je te crois.

Violence Is Violence

The Prodigy – Smack My Bitch Up – réalisé par Jonas Åkerlund (1997)

L’oppresseur n’a pas de visage, pas de couleur : il est moi, il est toi, quand on déborde et s’octroie ce qui ne nous revient pas de droit. La généralisation rend con : relever une injustice, demander sa réparation, n’enlève rien aux personnes similaires à l’agresseur, qu’il soit un privilégié, un marginalisé, un homme ou [SPOILER QUI A DÉJÀ 23 ANS] une femme.

« On ne peut plus rien dire »

Noir Désir – Comme elle vient – réalisé par Jacques Audiard (1996)

Il paraît que ce clip a été censuré par le CSA à sa sortie, à cause du bref échange entre deux personnages au début, concernant les résultats des élections. Un échange prononcé sans un son, ce qui souligne toute l’ironie de cette décision. Parlons, parlons de tout, et débattons. Dans le même temps, les sous-entendus narquois n’ont pas lieu d’être, pas plus que les injures, et quand ceux qui les profèrent n’en sont pas conscients, alors il faut le leur faire comprendre. Quel que soit le langage utilisé.

Je vous laisse sur ces mots de Charlie (Kaufman) :

« We’re all one thing. Thats what I’ve come to realize. Like cells in a body. Except we can’t see the body. The way fish can’t see the ocean. And so we envy each other. Hurt each other. Hate each other. How silly is that? A heart cell hating a lung cell. »

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