Ce documentaire sur le polyamour a un meilleur twist final que « Sixième Sens »

There is no « I » in « Threesome » est un drôle de journal intime filmé, émouvant et surprenant.

Ollie et Zoé sont amoureux. Avant leur mariage, les fiancés décident de vivre une relation libre où chacun peut coucher avec d’autres partenaires. Ollie (alias Jan Oliver Lucks) est monteur et réalisateur, ça tombe bien : il filmera leur quotidien.

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Strip-Tease

Le coeur a ses raisons que la raison ignore : Ollie souhaite rattraper le temps perdu sur sa vingtaine pas dégourdie et explorer sa bisexualité. Zoé est en déplacement la plupart du temps pour son travail de comédienne. Les deux savent que chaque nouvel(le) amant(e) nous révèle une part de nous-mêmes… Le film explore leurs questions, sans détour mais sans racolage. On n’est pas dans un épisode de Triple Play.

Et on les aime ces deux Kiwis (pas les fruits hein, c’est juste que Zoé et Ollie vivent en Nouvelle-Zélande). Pas trop énervants (l’écueil de ce genre de « confession intime »), bien conscients de se mettre en scène, mais toujours ramenés sur terre par leurs parents et leurs amis. Évidemment, les choses prennent une autre dimension quand Ollie croise Siobhan qui rencontre Zoé qui flirte avec Tom…

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The L Word

La jalousie peut-elle se contrôler ? « Monogamie » rime-t-elle avec « monotonie » ? Si le mot « Love » n’est pas censé être prononcé lors de leurs rencontres, le voilà tout de même qui pointe le bout de son nez. « L » comme « Love », « L » comme « Lâcher prise » et éprouver la compersion, soit l’inverse de la jalousie, quand on se réjouit du bonheur d’autrui. Bref, le film serait déjà un sacré tour de montagnes russes émotionnelles, s’il n’y avait pas ses 10 dernières minutes où là c’est carrément Space Mountain.

La révélation finale (que je ne divulgâche pas) transforme l’œuvre en une réflexion sur l’intimité, le rôle qu’on joue dans nos relations, ce qu’on amène et ce qu’on y perd. Tu la jugeras douteuse, tu la trouveras incroyable : en tout cas, tu ne l’oublieras pas. Car la leçon de ce drôle de film est peut-être déjà dans son titre, basé sur le dicton « There’s no I in Team » : il n’y a « pas de place pour l’égo dans une équipe ». Et encore moins dans une relation amoureuse, à deux ou plus.

There is no « I » in « Threesome » est disponible sur HBO Max. Pense à activer ton VPN.

 

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