J’ai un bon copain, on est tous les deux fans des Stones. Il m’a fait lire Exile on main street, une saison en enfer avec les Rolling Stones, l’excellent récit de Robert Greenfield sur le séjour du groupe dans la villa Nellcote, à Nice, où ils ont enregistré leur meilleur album (on est d’accord là-dessus, mon pote et moi).
Moi, je lui ai passé Dance with the Devil, le bouquin que Stanley Booth a consacré à la tournée américaine de 1969, qui a commencé avec la mort de Brian Jones et s’est achevée par le tristement célèbre concert d’Altamont.
C’est d’ailleurs mon pote qui m’a dit que je pourrais trouver sur Youtube le documentaire Gimme Shelter, tourné par les frères Maisles. C’est un film de 90 minutes qui retrace la fameuse tournée. Il y a des longueurs, la réalisation est même un peu chiante, mais tu as quelques extraits de concert pas dégueu et surtout, si le film a fait scandale c’est parce qu’ils ont filmé et diffusé le meurtre de Meredith Hunter pendant le concert d’Altamont. Le film te montre assez clairement que c’était la merde et que le service d’ordre composé de Hell’s Angels payés en bière n’a rien fait pour arranger les choses….Tu as une page Wikipedia très bien foutue sur ce concert.
Et c’est moi qui lui ai appris qu’il trouverait Cocksucker Blues, le brûlot réalisé par Robert Franck pendant la tournée STP sur Daylimotion. On y voit notamment le quasi viol de deux groupies par toute l’équipe durant un trajet en avion entre deux concerts. Très frais, très Rock’n Roll!
Cocksucker blues A par ptitgouth
Mon pote, c’est un fou de bon son. Il a un Ipod 64 Go avec que des chansons codées en .wav, çà prend quatre fois plus de place mais le son est meilleur. C’est LE gars qui a lu le bouquin de 700 pages où l’ingé son d’Abbey Road décortique les chansons des Beatles. Bref, musicalement, c’est un tatoué. Un furieux.
Bon, il est plus Led Zep que Black Sab, la NWOBHM lui en touche une sans faire bouger l’autre et d’une manière général le Metal le laisse de marbre. Mais si nos goûts divergent parfois, on a été élevés à la même came, le punk française des années 80…
Tu l’auras compris, c’est pas le genre à se pâmer devant Andrea Bocceli, essayer de te convaincre d’aimer Johnny H. ou te dire qu’il n’écoute que du Chopin. C’est lui qui m’a fait découvrir les Dandy Warhol, Death in Vegas et Danko Jones!
Alors quand ce mec là me recommande The Shape of Punk to come, de Refused, qu’est-ce que je fais? Ben dans un premier temps rien, pour lui faire plaisir je charge le skeud sur Deezer et je passe à autre chose, vu que des groupes à découvrir, j’en ai plein ma besace. Donc le temps passe, et un jour, désœuvré après avoir écouté une merde que j’ai promis de chroniquer et qui m’a tellement fait saigner les oreilles que j’hésite entre l’amnésie, le mensonge et la sincérité meurtrière, je retombe sur la galette des suédois et je me l’écoute. Et je pleure ma mère tellement c’est du bon son. D’ailleurs, j’invente rien, mon collègue Mortney en a fait une critique dithyrambique sur Metal-Impact: la critique de Refused par Mortney.
Comment te le décrire en moins de mots. C’est un genre de combi entre Punk, Electro, Rock, Metal. Bref c’est un son inclassable comme les anglais de Turbowolf…sauf que là on parle d’un album qui est sorti il y a 17 ans!