Gnome balance un EP garage brut et sauvage, et ça fait un bien fou

Ça faisait un bail qu’un vrai bon EP garage n’avait pas claqué comme il faut dans mes enceintes. Il y a bien eu quelques coups de fuzz crasseux ici et là, mais un disque qui transpire la hargne, la crasse et l’urgence ? Ça manquait. Et voilà que débarque Gnome, avec un son qui sent la poussière soulevée par les riffs et l’électricité qui grésille dans l’ampli.

Un ado australien ressuscite l’esprit des Kinks en une journée et en mono

Je ne suis pas du genre à m’accrocher aux vieilles gloires du rock, mais il y a un truc indéniable dans cette énergie brute qui rappelle The animals ou les beach boys (même si j’étais pas né) explosant un haut-parleur. Et là, c’est Jay Millar, un gamin de Frankston, Australie, un ado imberbe à peine sorti du lycée, qui attrape sa gratte et la serre à la gorge avec la même intensité.

Est ce que ça envoie du bois, oui, est ce que vous allez écouter ça en boucle ? Probablement.

Le rock en mono , c’est du son mixé sur un seul canal audio, contrairement à la **stéréo**, qui sépare les sons entre gauche et droite.

Pourquoi enregistrer en mono ?

1. Un son plus brut et compact – Pas d’effets de spatialisation, tout arrive en bloc, frontal et percutant. C’est l’essence du garage rock : direct, sans fioritures.
2. Un hommage aux sixties – À l’époque, les premiers albums des Beatles, Kinks, Stones ou Who étaient pensés pour le mono, car la plupart des radios et platines jouaient ce format.
3. Un son plus homogène – En mono, la musique sonne pareil peu importe où tu te places dans la pièce. En stéréo, certaines fréquences peuvent se perdre selon l’angle d’écoute.
4. Une esthétique lo-fi – Le grain, la saturation et la compression naturelle du mono donnent ce côté vintage et authentique, très recherché dans le garage rock.

En gros, du rock en mono, c’est comme une gifle sonore bien sentie : sec, puissant, sans détour.