Après le fromage la semaine dernière, place au dessert : les doubitchous sont une petite douceur sucrée qui nous viennent droit de Bulgarie, et comme le dit une bonne amie de ma grand-mère, c’est fin, c’est très fin, ça se mange sans faim
Initialement destinés à servir de garniture sur les desserts de Noël comme le kloug aux marrons, les doubitchous justifieraient presque à eux seuls le voyage à Sofia. On peut d’ailleurs en rapporter, de là-bas, même si le bromure qu’ils utilisent comme conservateur en dénature un peu le goût. Il est en outre plutôt facile de fabriquer ses propres doubitchous car la plupart des produits, qui étaient auparavant l’apanage des pays du Pacte de Varsovie, sont désormais en vente partout en Europe.
Le doubitchou est de Sofia ou n’est pas
Quand il est de Sofia, le doubitchou se compose des ingrédients qu’on trouvait dans les épiceries à l’âge d’or du rideau de fer : du cacao de synthèse, de la margarine et de la saccharose aussi. On ne cuit pas le doubitchou, on se contente de mélanger les ingrédients, de les rouler à la main sous les aisselles pour leur donner cette forme de cigare, puis de les faire sécher au grand air. S’il y a quelques particules fines qui flottent dans ledit air, ce n’est pas bien grave, ça ajoutera un petit peu de piquant à cette recette ancestrale.
Acheté au pays ou fabriqué maison, le doubitchou est un cadeau qui n’est pas commun et qui fera son petit effet à l’heure du thé. Aussi, si vous ne les mangez pas tous, pensez bien à les remiser par devers vous.
Et comme l’humain n’a pas fini de nous surprendre, y a même des aventuriers qui ont essayé d’en faire en vrai et qui proposent la recette le plus sérieusement du monde (ou pas) : http://pinxit.fr/recettes/doubitchous.html.