Cannes a commencé sur les chapeaux de roues.
La patrouille de France qui se croit déjà le 14 juillet, Vincent Lindon qui récite un discours classe, le président ukrainien en FaceTime, et Tom Cruise qui reçoit une Palme d’Or. Il s’est passé tout ça en quelques jours sur la Croisette, et pas nécessairement dans cet ordre.
On reste ici à l’affût des films les plus incroyables du Festival, et ceux oubliés par les grands médias. Après les zombies de Michel Hazanavicius, on voyage aujourd’hui avec une ancienne star, dans les souvenirs d’un enfant américain et à travers l’Europe :
Salam (Mélanie Diam’s, Séance Spéciale)
Co-réalisé avec Anne Cissé et Houda Benyamina (Divines), ce film retrace le parcours intime de la chanteuse Diam’s qui a quitté la scène musicale au début des années 2010, alors au sommet de sa gloire. Le film sortira en salles pendant 2 jours seulement, le 1er et 2 juillet. Produit par Brut, il sera ensuite très probablement visible sur leur plateforme de streaming : BrutX.
Armageddon Time (James Gray, Compétition)
Non, ce n’est pas la suite du film avec Bruce Willis. C’est la cinquième fois que James Gray déboule en compétition pour la Palme d’Or et on le voit bien décrocher enfin un prix grâce à cette œuvre inspirée de sa jeunesse new-yorkaise. Le casting est aux petits oignons : Anthony Hopkins, Anne Hathaway, Jeremy Strong (Succession).
The Woodcutter Story (Mikko Myllylahti, Semaine de la Critique)
Voilà un pitch givré comme les cinéastes nordiques savent les faire. La vie de Pepe le bûcheron dans son village finlandais idyllique est déchirée en quelques jours, mais il semble bien s’en sortir. Comme s’il connaissait une vérité profonde sur l’existence.
El Agua (Elena López Riera, Quinzaine des Réalisateurs)
Les réalisatrices espagnoles ont la cote : Carla Simón vient de gagner l’Ours d’Or à Berlin avec Alcarràs. On suivra avec intérêt ce premier film d’une autre cinéaste ibérique, qui se déroule l’été dans un petit village où une tempête menace de faire déborder la rivière. Une ancienne croyance populaire assure que certaines femmes sont prédestinées à disparaître à chaque nouvelle inondation, car elles ont « l’eau en elles ». Dans cette atmosphère électrique, Ana et José vivent une histoire d’amour, jusqu’à ce que la tempête éclate.
Goutte d’or (Clément Cogitore, Semaine de la Critique)
Clément est un de nos jeunes cinéastes les plus libres et prometteurs. Le scénario de son nouveau film est centré sur Ramsès (Karim Leklou) qui tient un cabinet de voyance rue de la Goutte d’Or à Paris. Habile manipulateur et un peu poète, il a mis sur pied un solide commerce de la consolation. L’arrivée d’enfants venus des rues de Tanger vient perturber l’équilibre de son commerce et du quartier. Jusqu’au jour où il va avoir une réelle vision… Si ça vous rappelle quelque chose, c’est normal : le scénario a été co-écrit avec Thomas Bidegain (Un prophète).
C’est tout pour aujourd’hui, à bientôt pour de nouvelles aventures ! Et dès que la date de sortie (salle ou plateforme) d’une pépite est disponible, je vous l’indiquerai.