Massive Attack s’apprête à envoyer du lourd au LIDO Festival à Londres le 6 juin prochain. Et pas juste en balançant des basses qui te font vibrer le sternum. Non, les mecs ont décidé de pousser l’engagement un cran plus loin : leur set sera 100% alimenté par des batteries propres. Un concert sans foutre la planète en PLS ? On prend.
Un LIDO sous tension (verte)
Le LIDO Festival, qui s’annonce comme un des gros rendez-vous musicaux de l’été, mise tout sur la durabilité environnementale. Fini les groupes électrogènes qui puent le diesel, place à une logistique pensée pour minimiser l’empreinte carbone. Massive Attack, qui n’a pas posé ses flight cases dans un festoche londonien depuis neuf ans, prend donc la tête d’affiche d’un événement qui veut marquer les esprits. Et franchement, avec Air, Yasiin Bey & The Alchemist en mode FORENSICS, et Tirzah aussi au programme, autant dire que la prog’ sent bon la claque auditive.
ACT 1.5 : La musique en mode low carbon
Si Massive Attack est en pointe sur ce genre d’initiatives, c’est pas juste pour se donner une image greenwashée. Ils bossent depuis des années sur la décarbonation des tournées. En 2019, Robert Del Naja (3D pour les intimes) avait déjà lancé une étude avec l’Université de Manchester pour comprendre comment l’industrie musicale pouvait réduire son impact carbone. Spoiler : c’est un carnage, surtout au niveau des transports.
De cette recherche est né ACT 1.5, un projet concret qui propose des solutions pour rendre les tournées plus propres : tournées régionales au lieu de sauts de puce en avion, énergies renouvelables pour alimenter les concerts, et même lobbying auprès de l’industrie pour des matériaux et infrastructures moins polluants. En gros, ils font pas juste du bruit sur le sujet, ils passent à l’action.
Pourquoi c’est un gros move
Un concert 100% alimenté par des batteries, c’est du jamais vu à cette échelle. Ça veut dire pas de groupe électrogène, pas de jus issu d’un réseau alimenté par des énergies fossiles. Juste des batteries rechargées via des sources renouvelables. Un cap symbolique qui prouve qu’avec un peu de volonté (et des moyens, faut pas se mentir), l’industrie musicale peut faire mieux.
Alors ouais, certains diront que ça reste un groupe de zicos qui joue à Londres et que ça va pas sauver la planète. Certes. Mais si des mastodontes comme Massive Attack montrent que c’est possible, ça fout une pression aux autres. Et si en plus on peut se prendre « Angel » en pleine face sans culpabiliser pour la planète, franchement, qui dit non ?
Le LIDO Festival risque de mettre une claque sonore et écolo. Les places sont déjà en vente, et vu l’ampleur du truc, t’as plutôt intérêt à ne pas traîner.