REWIND. Il y a 33 ans, les PIXIES sortaient le cultissime Doolittle, l’un des meilleurs albums de tous les temps.

Petit rappel. PIXIES est un quatuor créé en 1986 à Boston et composé de Black Francis (chant/guitare), Joey Santiago (guitare), de Kim Deal (basse/chant, elle fondera plus tard les BREEDERS) et de David Lovering (batterie/chant). Les PIXIES, toujours actifs aujourd’hui, constituent à la fois une référence sérieuse (beaucoup de groupes cherchant à vouloir sonner comme eux) et une légende de la musique alternative et indépendante. Depuis leurs débuts en 1988 avec l’excellent Surfer Rosa jusqu’en 2019 où ils ont sorti leur 7ème album Beneath The Earie, les PIXIES sont restés vivants malgré les changements de line-up, les carrières solo entreprises par Black Francis (aka Franck Black) et Kim Deal, une pause de 20 ans (dissolution en 1993). Leur musique est devenue un réel patrimoine et les héritiers se bousculent au portillon sans pour atteindre les niveaux des « maîtres » et de Doolittle en particulier, disque juste brillant à tous les niveaux.

the pixies

Doolittle sort en 1989 et devient l’un des meilleurs albums de l’histoire du rock alternatif

La pochette, signée par Simon Larbalestier et Vaughan Oliver, s’inscrit dans un style toujours abstrait, caractéristique des disques des PIXIES. Ici on distingue un singe auréolé en référence au hit Monkey Goes To Heaven.

Considéré à juste titre comme le meilleur album des PIXIES (leur deuxième) Doolittle est versatile et adopte plusieurs styles : ballades pop, punk furieux, hymnes indie rock, passages noisy … Bref, le meilleur du groupe est réuni ici et affiche une cohérence et une musicalité hallucinantes. Des mélodies exceptionnelles du début à la fin. L’album Doolittle, sorti sur le fameux label 4AD (qui doit beaucoup aux PIXIES), est structuré autour de 15 titres mais il a une durée plutôt courte : à peine 39 minutes au compteur. Et le temps passe vite tellement c’est bon !

Debaser ouvre le disque par un bon petit riff bien joyeux et un groove entraînant. Une entrée en matière faite d’explosivité, parfaite et prometteuse.

Tame enchaîne sur une ligne de basse incroyable et joue avec les nerfs dans toute sa durée. Entre tension permanente, hurlements et moments d’accalmie. L’un des meilleurs titres de l’album.

Wave Of Mutilation enquille dans la foulée et donne un côté plus aérien mais ne perd en rien l’énergie amorcée depuis 2 titres.

I Bleed sonne comme une pause rythmique mais conserve une touche acidulée et noisy, véritable signature des PIXIES. Une merveille de composition, malsaine à souhait.

Here Comes Your Man est juste coherent après I Bleed. Le titre sonne comme une ballade pop mais prenante à un point indescriptible. Une mélodie imparable.

Dead revient à des élans plus noise et punk rock. Un titre bizarre sur le fond et la forme.

Monkey Goes To Heaven constitue un hit inscrit dans les mémoires (comme Where is my mind ?) et s’avère être un incontournable du groupe. On se laisse entraîner dans cette ambiance éthérée, voire paradisiaque.

Mr Grieves déboule avec son intro à contre-temps et sa ligne de basse qui rappelle (un peu) THE CURE avant cette accélération délicieuse. Un incontournable !

Crackity Jones est juste une torgnole des plus virulentes en moins d’1 mn30. Très punk dans l’âme, ce titre est le plus speed de l’album. C’est l’un de mes morceaux préférés du groupe et qui m’a donné envie de jouer de la guitare.

La La Love You nous fait redescendre dans le tempo avec un groove plus tranquille et entraînant. BO parfaite pour se rendre à un rendez-vous amoureux.

Number 13 Baby enchaîne dans le même tempo mais avec des sonorités dissonantes et noisy. Que dire du pont de basse ? Cette chanson est une tuerie absolue pourvue d’une mélodie et d’arrangements incroyables.

There Goes My Gun prend la suite et sa tension est juste sans fin. Encore un classique qui mixe les genres avec brio.

Hey marque une vraie pause dans le disque. Chanson magnifique, chaloupée : une vraie ballade (mais pas à la SCORPIONS hein !) avec ce petit solo juste parfait.

Silver annonce la fin de l’album avec un rythme martial, très lent. Cela sonne assez tribal pour le coup.

Gouge Away conclut l’album (et nous achève) avec ses tensions subtiles et un sens de la mélodie unique.

Passer à côté des PIXIES, c’est passer à côté du rock tout entier

Cet album, qui suivait déjà le chef d’œuvre Surfer Rosa, ne contient aucune composition faible (sur 15 titres, saluons l’exploit !), pas une once de manque de créativité. C’est un album parfait.

Avec Doolittle, les PIXIES ont démontré toute leur ouverture d’esprit, leur inspiration et leur sens incroyable de la mélodie. Ils ont assumé leur côté punk tout en le faisant évoluer dans des arrangements à même de favoriser des passages radios (medium important à cette période).

Doolittle reste un MUST absolu, culte et indémodable.

PLAY IT LOUD!

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