Suite à ma soirée de la veille sur la scène Not Ze Francos, les francos n’en étaient pas finis pour autant, il restait l’ultime soirée celle du samedi soir, sur la grande scène St Jean d’Acre.
Il faut savoir que Les Francofolies ont changés de direction il y a 7 ans, la nouvelle présidence mise sur un rajeunissement du public visé et forcement, ont essuyés de nombreuses critiques cette année, estimant que le festival s’en retrouve dénaturer de sa dominante qui était la variété française.Au programme, rien que : Yelle, Martin Solveig, Katherine, Stromaé et David Guetta; autant vous dire que les places ont été prisent dès l’ouverture de la billetterie en ligne, car elles se sont écoulées en un temps record.
Je vais à cette soirée avec des aprioris sur chaque artiste présent :
– Yelle : elle a fait 2 morceaux sympa mais le reste ne vaut rien, tant pis si nous arrivons en retard.
– Martin Solveig : tous mes espoirs reposent sur lui, je ne suis pas un très grand fan de sa musique mais ses tubes sont sympas, à voir sur tout un set si cela n’est pas trop rébarbatif.
– Katherine : alors j’en ai entendu du bon et du mauvais, ça peut être marrant si pas trop long.
– Stromaé : alors ok, “On Danse” c’est cool surtout avec Djamel, mais ce que j’ai entendu du reste à l’air vraiment surfait, ça va être pénible.
– David Guetta : le fameux, ses premiers morceaux m’ont amusés, tout le reste me pompe sérieusement. De plus les “kikoulol” vont être de sortie, ça reste surement le français le plus connu du monde, je l’aurai vu, moi aussi.
Comme redouté, nous arrivons en retard et nous avons subi une petite bruine toute la journée, heureusement les k-way et les parapluies ont été pris. Le concert de Yelle à débuté, ce que je peux percevoir de l’autre bout du vieux-port ne me pousse pas vraiment à accélérer la cadence. L’entrée ce passe super bien, la majorité des personnes sont déjà là. Prenons un rafraîchissement immédiatement, je ne veux surtout rien louper de Solveig à venir. Ce qui me frappe aux stands des boissons ce sont les écrans plats un peu partout (tous les 3m), c’est génial, même en faisant la queue on ne loupe strictement rien du concert en cours ! Le temps se dégage, enfin un peu de clémence, la soirée peu débutée.
Aucune surprise qu’en à la prestation de Yelle, hormis ses 2 principaux morceaux : “Je veux te voir” et “A cause des garçons” le reste était ennuyant, elle à le mérite d’occuper la scène en sautant un peu partout pendant le concert.
Le temps est toujours dégagé, les réseaux telecoms sont à plat, nous ne retrouverons pas le reste de nos amis avec ce monde, il annonce 12.000 personnes. Ca s’active sur scène, un pupitre smach est installé, un filet de tennis et même une chaise d’arbitre, Solveig va commencer.
Trop de ressemblance avec les clips, Lafaille doit être là, effectivement le Manager déjanté annonce l’entrée de Martin Solveig et envoie le son. Y’a pas à dire, ils n’ont pas lésiné sur capacité sonore de la scène, ça envoie sec ! Il commence par ses tubes actuels, mais rapidement des samples de morceaux autres que les siens font leurs apparitions. Les gens autour sont dingues, tout le monde danse, saute, cri, je me retourne et j’aperçois à peine les tentes au fond, il y a du monde et beaucoup plus que pour Birdy Nam Nam il y a 2 ans. Tout s’accélère, il passe du Bloody Beetroots, des remixs de Crookers du Skrillex ses enchaînements sont parfaits, juste une erreur rapide, pour laquelle il lèvera le bras pour s’excuser.
[vimeo http://www.vimeo.com/26576873]
C’est la fête, Lafaille est déchainé sur scène et Solveig joue même avec une raquette géante. Et comme toute bonne chose a une fin, le set ce termine sur Hello et lorsque je reprends mes esprits, tout le monde à le sourire et un sentiment de satisfaction générale ce fait sentir. Quoi qu’il arrive cette soirée est réussie ! Ou pas, le soleil se couche et le ciel s’assombrit dangereusement.
Un autre rafraîchissement plus tard, pendant que la scène s’active un speaker vient annoncer la venue de Pierre Billon le célèbre chanteur de la Bamba Triste ! Excellent, ce fût la bonne surprise de cet entracte, lui et les premières gouttes qui bientôt se transforme en une pluie fine mais soutenue.
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Il faut être clair, maintenant il pleut et ce depuis 20 minutes. Nous sortons les affaires et montons un abri de fortune pour 5, vont-ils annuler ? Impossible, nous sommes trempés mais nous restons. Philippe Katherine et ses “Katherinettes” arrivent sur scène et débutent leurs concert, chapeau car ça tombe sérieusement. Je n’aurais qu’entr’aperçu 2 ou 3 fois le groupe car notre abri doit rester étanche un maximum il reste encore Stromaé et Guetta. Musicalement, je reste sur ma faim, rien de très convainquant, le temps n’a surement pas aidé. Vous comprendrez que la prise de vidéos était quasi impossible.
A la fin du concert, nous nous retournons et quelle surprise de voir l’espace vide entre nous et les buvettes, les gens sont tous reparti ? Bizarre, mais ça fait un sacré trou, reprenons un rafraichissement ça nous occupera. Ils sont tous agglutinés comme des mouches sous les chapiteaux, ça va être très dur, mais ma pinte je l’aurai ! Aller, maintenant retournons sous les parapluies Stromaé va débuter…
Et comme un signe, la pluie commence à ralentir, oh ne vous en faites pas elle est toujours là mais nous pouvons désormais profiter du spectacle sous en non plus derrière les parapluies. Le Monsieur arrive justement sous un parapluie également, surement en remerciement au public courageux que nous sommes et va même nous informer que c’est lui qui en a ramené un peu de son pays : La Belgique.
Le début du concert est assez déroutant, le mélange de musique électronique et de chanson à texte de type Brel est bizarre mais sonne plutôt bien au final. Sa musique justement, ce mélange d’électro par moments et voir de techno par d’autres est vraiment représentatif de la musique électronique des clubs Belges et croyez-moi, je sais de quoi je parle. Son jeu de scène est juste excellent, il joue en permanence avec le public qui même trempé jusqu’à l’os répond et danse.
OH MY GOD, la pluie s’arrète !
Les parapluies et les capuches tombent, les sourires reviennent la fête redémarre, mais pourvu que ça dure. Et là, il entame “On Danse” façon leçons d’écoles un peu à la Djamel (le chien Kabyle) il faut avouer qu’en live ça pète.
[vimeo http://www.vimeo.com/26795825]
Le concert se termine et je suis plutôt bluffé par la prestation de Stromaé, c’est vraiment bien et tout le monde autour de moi à l’air de penser la même chose (confirmé par mes échanges ultérieurs). Et maintenant une attente interminable commence, la tension monte, je me retourne et force est de constater que les gens ne sont pas partis, c’est même pire que pour Solveig il y a trop de monde ! Le public s’impatientant, le réalisateur a été très bon en faisant des gros plans sur les écrans géants ce qui nous a permis de tous souhaiter un “Joyeux Anniversaire’ à une certaine Justine, de reprendre le chant du Stade Rochelais : “Ici, ici, c’est La Rochelle” un bon moment.
Les lumières s’éteignent, le show commence. Un énorme écran géant a été installé derrière Guetta, des jets de fumée, c’est un vrai show à l’américaine. Toute la première partie de son set est consacrée aux tubes, je vous rassure ils sont tous retravaillés et proprement même. Un petit clin d’oeil à Solveig avec “Hello” qui vient l’embrasser rapidement et les choses sérieuses commencent.
[vimeo http://vimeo.com/26773085]
Il nous annonce qu’il vient de terminer son dernier cd hier soir (alors là, celle-ci il fallait oser, je n’y crois pas une seconde) et qu’il souhaite nous faire partager ses nouveautés. Son prochain cd sera composé de 2 disques, le premier composé de featurings et assez Dance (comme d’hab) mais que le second il l’a souhaité comme un retour aux sources, un hommage à la techno qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui. Il nous passe donc 2 morceaux et franchement c’était plutôt bien, le premier était tout de même moyen du Guetta, mais sans parole, le second par contre pétaradait beaucoup plus, de la techno old-school comme je l’adore (pardon pour les vidéos, mais les histoires de droits tout ça …).
Il finit par inviter tous les responsables de l’organisation sur scène à venir danser et donner l’opportunité à Gérard Pont le directeur du festival de remercier le public, d’annoncer que tous les records d’affluence ont été battus cette année : 89.000 sur les 5 jours et que ce soir nous sommes 12.000 (dommage pour les détracteurs). Après un rappel énorme, Guetta demande l’autorisation de remettre une des ses nouveautés à G.Pont qui forcément ne peut pas lui refuser.
Et c’est reparti pour un morceau digne des grandes heures de la GOA, un titre énorme. Le son et les lumières s’éteignent, la pluie nous a quittés et nous ne la reverrons plus pour ce soir. Guetta, c’était bien en fait, malgré tous ses défauts que nous connaissons tous, il a une technique à toute épreuve et surtout il sait faire danser les foules, ce que malheureusement beaucoup de DJs oublient en se refermant sur leurs musiques.
Il est maintenant temps d’essayer de sortir rapidement et de se sécher au plus vite.