Y a-t-il plus grande liberté que la création. Existe-t-il d’autres domaines où les aspirations individuelles, les peines, les frustrations et les envies puissent s’exprimer plus librement ? Sans le filtre imposé par une quelconque hiérarchie et avec l’aura que vous n’aurez jamais en balançant une news dans votre TL Facebook. Oui, la création est la plus grande des libertés. Et en ce qui me concerne, je l’exprime à travers l’écriture sur ce blog (et Metal-Impact). Je vous en parle en mode 3 astuces
J’avais envie d’appeler ça « Moi, Chroniqueur », mais c’était un petit peu trop téléphoné. J’avais envie de vous parler des raisons qui me poussent à écrire mais j’aime pas les psy-show. Dans le cas contraire, je tiendrais un blog en mode journal intime où je vous dirais combien de fois je me suis pignolé hier, si j’ai mangé des endives à la cantine où ma couleur de strings préférés. Et je parlerai en gros à personne vu que je ne suis pas Orlando Bloom. J’aurais pu aussi vous lister des arguments imparables pour vous motiver parce que, que ce soit sur ce blog, sur Metal-Impact et plus généralement sur tous les blogs et webzine fonctionnant avec des bénévoles, on cherche des chroniqueurs. Donc au début, mon post aurait pu servir de carte de visite pour ton blog culturel préféré. Au cas où tu te découvrirais toi aussi une plume de chroniqueur.
Je vais peut-être me répéter par rapport à d’autres billets écrits notamment par Charles Chinasky, et je vous prie par avance de m’en excuser, mais comme se plaisait à le répéter ma première directrice, qui l’attribuait elle-même à Bonaparte « La répétition est la meilleure forme de l’éloquence » (cela dit, je ne lui fais pas 100% confiance, le jour où je l’ai rencontrée elle m’a dit « Vous êtes capricorne, moi je suis lion, un signe de feu »…plus tard j’ai découvert qu’elle était verseau).
1. On est blogueur pour le plaisir
Je suis en train de faire une série d’interview de groupes de Metal indien et ce qui revient le plus souvent comme réponse à la question « comment réussir dans le Metal en Inde » c’est « n’en fais pas ton métier ». Pour des raisons différentes, je dirais la même chose de l’état de blogueur. L’année dernière, j’ai écris un billet au titre nawak : La blogueusemeodisation de Wikipedia me fait bien chier. L’article vaut ce qu’il vaut mais je me suis pris une volée de bois vert par les défenseurs des blogueurs qui utilisent les blogs pour faire de l’argent, soit via du placement produit scandaleux, soit via de l’échange marchandise, soit en adossant leur blog à un gros média.
Ben oui, faut les comprendre, il faut bien gagner sa croûte ! Sauf que non, le blog c’est par essence un média de fan pour les fans (comme le Hellfest, tiens). C’est par essence quelque chose de neutre et viscéral. Donc si des chroniqueurs se professionnalisent, ils perdent obligatoirement une part de leur objectivité, de leur sens critique et donc de leur intégrité. Et si ça ne leur nuit pas, ça nuit aux autres qui se traînent une réputation de vendu. Mais je sais bien que je ferais mieux de pisser dans un violon que de prêcher sur la montagne. Pourtant, sauf exceptions, le business model du blogueur est vraiment merdique. Si vous cherchez à gagner de l’argent avec votre corps sur le net, il vaut mieux faire cam girl. Vous pouvez à ce sujet lire le très bon article que le Monde 2 a consacré au blog Cul – turel le Tag Parfait (pas au sujet des cam girls mais sur le fait de gagner de l’argent avec un média pure player sur le net).
2. On est blogueur parce qu’on aime partager
- Moi ça se traduit par l’écriture, mais vous pouvez être chroniqueur / blogueur et ne faire que de la vidéo, ou un texte minimaliste et des photos, vos dessins, ou juste une phrase et du son. Il y a plusieurs façons de partager et plusieurs types de lecteurs. Certains cherchent de gros contenus (ils vont être servis!), d’autres chassent le bon mot, la belle image, le gif qui tue. Vous ne pouvez jamais savoir si un post va marcher.
Je plaçais de grandes espérances dans mon interview de Erlend Hjelvik, le chanteur de Kvelertak et pourtant le billet n’a pas beaucoup fonctionné. Inversement, le top 3 de mes publications est :
3 astuces pour reconnaitre un bon sauna
3 astuces pour reconnaitre un bon croissant
Soumission by Michel Houellebeck
Ainsi que les billets que j’ai consacré au Hellfest et partagé sur la page facebook du festival
et franchement, pour le billet sur le sauna, je ne m’y attendais vraiment pas!
3. On est blogueur parce qu’on a envie
C’est le pendant du 1. Dès lors que ça devient une contrainte, il faut arrêter. Je ne me force pas à écrire, je le fais quand j’ai envie. Parfois je n’écris rien pendant 5 jours, puis je fais 3 billets d’un coup (ou 3 chroniques, c’est pareil). J’ai la chance d’avoir deux ‘patrons de blog’ très cool. Que ça soit Ludo sur Metal-Impact ou Charles sur le blog, le cahier des charges est très souple. On n’est pas dans ce type de webzine où chacun a sa rubrique avec obligation de chier de la copie à un rythme soutenu, dire du bien de ci et de ça, etc…
Je n’écris pas ça pour vous donner envie, mais si l’envie de partager autre chose que vos photos de vacances et des punchline du Gorafi, il y a forcément un blog ou un webzine qui réponde à vos aspiration et qui cherche de nouveaux chroniqueurs, à commencer par les deux que j’ai déjà largement cités dans mon billet.