Spectre / la critique

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                                                                  Le Spectre d’un film

Il est difficile de parler de cinéma après les horreurs qui se sont déroulées à Paris ces derniers jours. Difficile de se dire que cela a encore de l’importance, et il m’aura fallu un certain temps pour pouvoir me remettre au clavier, et encore cela reste difficile. Alors oui, je vais vous parler de James Bond, de Spectre qui est sorti en salle dernièrement mais vous m’excuserez si je ne m’étend pas sur des lignes et des lignes.

James Bond est une des franchises les plus longues du cinéma et nous ne nous intéresserons ici qu’à la période Daniel Craig. Casino Royal avait tenté une approche plus réaliste et avait réussi à plaire au plus grand nombre, Quantum of Solace avait subit la grève des scénaristes et n’avait que pour lui la générosité de ses scènes d’action, le tout fondu dans un scénario débile. Mais il faut bien le dire la saga n’a jamais brillée par son intelligence et le personnage de Bond, malgré la volonté de le rendre plus humain dernièrement, n’a toujours été qu’un pantin alcoolo adepte de bagnoles et de gonzesses. Il aura véritablement fallu l’arrivée de Sam Mendes et de son fabuleux Skyfall pour renverser enfin la donne. Skyfall était une réussite totale, tant dans le scénario d’une réelle intelligence que dans la forme sublime de sa mise en scène. Sam Mendes est donc rappelé au front pour ce dernier opus malgré les réticences de celui-ci.

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Et effectivement on peut comprendre l’hésitation de Sam Mendes au vu d’un scénario d’une nullité intersidérale qui s’acharne à reprendre les moments cultes des vieux épisodes tout en les massacrant sur une durée absurde de 2H30. Le film n’est même pas beau, où est passée la superbe photographie et les plans audacieux et inspirés de Skyfall ? Le casting n’y croit jamais ; Daniel Craig n’a jamais été aussi mauvais, Monica Bellucci apparaît deux minutes top chrono, Léa Seydoux est inexistante et Christophe Waltz livre la prestation la plus fade de sa carrière. De plus le métrage se veut le grand final de l’histoire amorcé avec les trois précédents films et réduit à néant le suspens et l’implication qu’ils avaient (plus ou moins) su créer.

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Ce Spectre est donc un désastre à tous les niveaux, seules les nombreuses scènes d’action plutôt bien torchées et les décors magnifiques du film arriveront tant bien que mal à vous faire lever un sourcil si vous ne vous êtes pas déjà totalement endormis. Les fans de notre buveur de martini préféré risquent d’être extrêmement déçus et l’on espère tout de même que le prochain épisode réussira a sauver la franchise du désastre.

Bilan : Un James Bond catastrophique, ni plus ni moins.

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