Nous, à s’ étreindre , des nuits pendant,
longuement, parcourant notre ciel,
je me vois courir le long des quais
où s’arrêtent nos rêves.
Nous, à te peindre, la pluie tombant,
fascinant, concourant à ton miel,
je me vois accourir le long de tes plaies,
où j’humecte ta sève.
Nous à se feindre, des nuits durant,
lancinant, accourant à ton sel,
je me vois sourire le long de la baie
où s’affrètent nos lèvres.
Nous, à se geindre, des bruits saoulant
murmurant, encourant à ton fiel,
je me vois mourir le long du fleuret
où se prêtent nos rêves.