Band of Muses sort Cinnamon : psyché, sitar et sortilèges

Prépare tes chakras et branche l’encens : Band of Muses débarque avec Cinnamon, un trip psychédélique tout droit sorti de Laurel Canyon… ou d’une nuit très très longue à Los Angeles. À la manœuvre, deux sœurs en robe de soie et bottes en daim : Penny-Scarlett Muse et Daisy Rose Muse. Rien que les noms, t’as compris qu’on n’était pas là pour faire du garage punk en jogging.

Cinnamon ou comment invoquer l’amour avec une basse et un sort

Band of Muses, c’est un sabbat folk-rock trempé dans l’éther des seventies, entre sorcellerie analogique, sitar en roue libre et voix qui fond comme du miel chaud sur une platine lo-fi. Penny-Scarlett chante comme si elle avait vu Dieu sous acide, pendant que Daisy Rose envoie des harmonies spectrales et des solos de guitare façon kaléidoscope. On dirait un croisement entre Lana del rey et Khruangbin.

Cinnamon, ce n’est pas juste un morceau, c’est un portail cosmique. Tu l’écoutes une fois, t’es dans ton salon. Deux fois, t’es dans un désert violet à dos de chameau psychique en train de demander à ton ex pourquoi iel t’a ghosté (oui, ça va loin, pas besoin de produits). Il y a du désir, du manque, des mots qui s’embrument sans perdre leur force : « I’ve been waiting near your gates of love and always wondering if you’re there. » Ça fait mal, c’est lent et c’est beau.

Cerise sur le baklava : les deux sœurs ont tout fait toutes seules — compo, prod, enregistrement, mix. Elles ont tout fait avec leurs petites mains. Juste un petit coup de polish final par Andy « Hippy » Baldwin (The Who, Oasis) à Londres, pour faire briller le sortilège.

Tu veux un conseil ? Prends le train en marche. Band of Muses vient d’ouvrir la porte. Et t’as déjà un siège réservé pour la séance.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *