Maruja sort Look Down On Us : dix minutes pour faire tomber la tour d’ivoire

Tu connais cette sensation quand un morceau t’arrive comme un orage, que tu sens monter le grondement sous les mots, et que dix minutes plus tard, tu ne sais plus trop si tu viens d’écouter une chanson ou de vivre une émeute poétique ? Voilà. C’est exactement ce que t’offre Look Down On Us, le nouveau single des mancuniens de Maruja.

Un manifeste en dix minutes : Maruja crache sa vérité entre jazz-punk et spoken word

Ici, pas de refrain formaté ou de structure couplet-pont-couplet-ennui (même si ça peut être bien). Non. Le titre s’étire, souffle, vrille et explose. Ça commence par une ambiance tendue, presque contenue, un groove noirci de colère retenue, une ligne de basse qui vrille les tripes et une voix qui te parle comme si elle lisait un manifeste depuis une barricade.

Puis ça s’emballe. Les cuivres s’affolent, la batterie tabasse, et la voix de Harry Wilkinson bascule du spoken word désabusé à un cri de rage lucide. C’est politique sans slogan, intense sans esbroufe. Maruja ne prêche pas, Maruja expose. Le morceau parle d’une élite déconnectée, de ceux qui nous regardent de haut, dans leur tour d’ivoire en verre trempé, pendant que le monde brûle. Et ça ne pleure pas. Ça résiste. Ça aime, même. Parce que dans le fond, Look Down On Us est une chanson d’amour pour les gens.

Ce single annonce leur tout premier album, Pain to Power, prévu pour le 12 septembre. Le titre dit tout : de la douleur naît la puissance. Et si cet extrait est représentatif du reste, alors on tient là un des groupes les plus percutants et nécessaires de 2025.

Maruja, c’est un mélange de Black Country, New Road et de rage jazzy, avec un peu de Godspeed You! Black Emperor dans les veines et du feu dans la gorge. Bref, tu vas t’en souvenir.

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