Dying Light 2 Stay Human , « 500h plus tard »

« 500h plus tard » n’est pas le titre d’un nouveau film de zombie réalisé par Dany Boyle, mais la durée de vie annoncée du jeu Dying Light 2 Stay Human du studio Polonais Techland, dont il est aussi question de mort vivant, soit une vingtaine de jours sans dormir !

Au lieu de stimuler les joueurs cette annonce les a plutôt échaudée et remis sur le devant la scène la question de la durée idéale pour boucler un jeu vidéo. Et surtout : est-ce que ça vaut vraiment le coup d’y passer autant de temps ?

Dying Light

Compte tenu du prix généralement pratiqué qui est aux alentours de 70€ en moyenne le titre, la maxime « en avoir pour son argent » est tout à fait légitime. Les éditeurs l’ont bien compris et la plupart des jeux AAA sont assez généreux en contenu. La centaine d’heures est à peu près le temps consensuel pour venir à bout d’un jeu en monde ouvert standard, tandis que 20h est la limite acceptable pour les titres qui déroulent une histoire en linéaire.

Dans ce cas, les 500h de Dying Light 2 aurait dû ravir les joueurs et donner le sentiment de largement rentabiliser le coût d’investissement. Mais cette rhétorique arrive à un mauvais moment et beaucoup trop tard dans l’histoire des jeux vidéo : fini la quantité, bonjour la qualité. En effet, depuis l’avènement des jeux en monde ouvert les développeurs ont acquis une fâcheuse tendance, celle de remplir jusqu’à l’indigestion le contenu des jeux. Si cette surabondance d’activités, de quêtes, de défis ou de mini jeux présentent sur le papier un intérêt ludique, dans les faits le joueur est souvent face à des besognes répétitives, inintéressantes et même ennuyeuses. Le syndrome du découragement gagne ainsi fréquemment les gamers qui sont par ailleurs très sollicité par d’autres formes de loisir. De Netflix au Game Pass de Microsoft, les possibilités de commuter sont diverses.

Dying Light

Ainsi, face à la réaction négative des joueurs, le studio polonais a fait marche arrière et précise qu’il faut en fait 20h pour achever la quête principale, 80h pour terminer toutes les missions (principale et annexes) et enfin 500h pour tout faire à 100% (visiter chaque lieu, activer chaque dialogue et ramasser tous les objets). Ce qui est désormais une ambition tout à fait honorable et personne n’est dupe, rare sont ceux qui écumeront Dying Light 2 jusqu’au dernier pixel.

Toutefois, la prétention de Techland d’offrir un jeu qui s’accompli sur le long terme est tout à fait louable à condition de bien doser son intrigue et d’avoir toujours un évènement sous le coude pour relancer l’intérêt du joueur. De ce point de vue-là, le scénario principal tient ses promesses avec une bonne dose de rebondissement. De plus les embranchements de prise de décision dans les dialogues dynamisent la narration. Mais certains défis récurrents ne sont pas assez diversifiés et le gros bémol du jeu est la répétition de certaines situations.

Dying Light

En ce qui concerne le game play, si le monde ouvert est assez classique, Dying Light se caractéristique par l’usage du parkour. Tout tient autour de ce principe d’agilité et de cabrioles. Un travail impressionnant a été effectué pour modéliser un terrain de jeu adéquat. La variation des hauteurs, les connexions entre les bâtiments, la lisibilité du terrain ou les différentes options de déplacement sont impeccablement pensés. Au bout de quelques heures de jeu, la témérité du personnage va de pair avec l’assurance du joueur et on se retrouve à faire des courses folles sur les toits avec une allégresse invraisemblable mais tellement grisante. Contrairement à Assassin’s Creed qui exploite aussi les talents d’escalade du personnage tout en ne demandant aucune lecture particulière de l’environnement, Dying Light encourage le joueur à être actif dans ses trajectoires.

En faisant le tri, Dying Light cumule près d’une centaine d’heure palpitante de jeu. C’est déjà largement suffisant pour se laisser convaincre ! Les quelques 400h restantes n’est qu’un argument marketing qui ne doivent pas rebuter les hésitants.

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