Il existe des livres pour se détendre. Il en est pour se faire peur. D’autres pour voyager à moindre coût, d’autres encore pour rigoler. Il en existe même pour apprendre des choses ! Et puis, il y a la perle rare. Celui qui nous permet tout à la fois, celui qui change notre point de vue, pour ne pas dire celui qui change notre vision de la vie. « Sapiens » de Yuval Noah Harari est de ceux-là.
Harari est un historien israélien né en 1976. Dans cet ouvrage ambitieux, il retrace 100 000 ans de vie humaine sur Terre, avec une écriture limpide et efficace. Il aborde absolument tous les sujets et toutes les époques, avec un talent de vulgarisation hors norme, afin de restituer une lecture facile et abordable par le commun des mortels. Comment notre espèce en est-elle arrivée là ? Quelles épreuves a-t-elle dû endurer ? Quels progrès l’ont faite avancer ? Quelles erreurs irréparables a-t-elle commises ?
Pour répondre à ces questions pour le moins existentielles, l’auteur convoque tous les savoirs et toutes les sciences, de la paléontologie à l’anthropologie en passant par l’économie et l’écologie. Il nous explique, simplement j’insiste, comment nous en sommes arrivés à créer les concepts de religion, de frontière, d’argent, de consommation, de bonheur et j’en passe… Ce faisant, il foule du pied quelques idées reçues et remet en cause beaucoup de nos actes passés et présents, et s’inquiète enfin de l’héritage que nous laissons aux générations futures.
Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Tout le monde s’est déjà posé ou se posera tôt ou tard ces questions universelles. Yuval Noah Harari y répond de manière érudite autant que pédagogique dans « Sapiens », qui est, à mon sens, un ouvrage essentiel à notre époque troublée et charnière pour la survie de l’humanité. On m’a posé récemment la question suivante : si tu étais publicitaire et que tu doives vendre ce bouquin, quelle punchline inventerais-tu ? Après une courte réflexion j’ai pensé à : « Les athées ont enfin leur livre saint » .
ndlr : Désolé Maman de l’homme des cavernes. Nous ne sommes pas des saints.