C’est le printemps, le Cochon revient !
Dans le monde du film dit « explicite », on se retrouve souvent avec les mêmes options. Un flux continu de courtes vidéos sans scénario ni mise en scène, pif paf pouf, emballé c’est pesé. Le sexe « fast-food » n’a rien de mal en soi, mais il faut fermer fort les yeux sur ses conditions de tournage, la place limitée qu’il laisse au désir et au fantasme … sans parler du fait qu’on accède à tout ça quasi gratuitement. De quoi en rendre fou certains.
Droits d'(h)auteur
Depuis bientôt 20 ans, la suédoise Erika Hallqvist (alias Erika Lust) plaide pour un cinéma coquin pour tous. Mais elle ne fait pas qu’en parler : elle écrit, réalise, produit, et gère aussi une plateforme à destination des parents pour en discuter avec leurs enfants : The Porn Conversation. Un diplôme en sciences politiques, ça vous change une éthique. Et ça peut être carrément sexy.
Pratique : ses plateformes Lust Cinema & Else Cinema donnent accès à tout son catalogue pour 10€/mois. Sa série de courts-métrages participatifs « XConfessions » fait la part belle aux désirs décrits par les visiteurs de son site. On en est déjà au seizième épisode.
Lui aussi est passé par Barcelone : Noel Alejandro utilise le porno pour questionner sa représentation à l’écran. Science du cadrage, art du découpage : ses courts-métrages sont des écrins où les mâles amants se lovent. On vit leur intimité exacerbée, les sens en ébullition.