Blackwater I – La Crue de Michael McDowell

Blackwater est une saga en 6 tomes écrite par Michael McDowell qui relate la transformation de la famille Caskey en Alabama avec l’arrivée d’une certaine Elinor Dammert lors de la crue de 1919.

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Bonjour et bienvenue dans « un dernier livre avant l’apocalypse nucléaire »

La peur de la guerre gnagnagna la mort dans d’atroces souffrances blablabla comme d’habitude etc. etc. etc.

Pas de panique, nous sommes là pour ça. Cette semaine : Blackwater I – la Crue de Michael McDowell

 

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Blackwater est une saga littéraire qui retrace l’histoire de la famille Caskey dans la ville de Perdido en 1919 ; mais vous le savez probablement déjà vu le succès phénoménal du bouquin (Top 10 des ventes en France en 2022). Encore une fois, j’ai tellement de retard que vous êtes déjà tous au courant.

Franchement, il n’y a guère que dans mes rapports sexuels que je suis en avance (oooooohhh ça alors une blague sur l’éjaculation précoce comme c’est original bravo)

Dans ce premier tome sous-titré la Crue, il y a (SPOILER ALERT) : une crue.

Une crue ? Qui l’eût cru ? Lustucru ? #RaymondDevos.

Mais on trouve également une belle galerie de personnages, et parmi eux, des femmes puissantes. À Perdido, bien que ce soient des hommes qui occupent les postes les plus élevées et les plus hautes fonctions (c’était une autre époque, hein … ), ce sont les femmes qui contrôlent la ville en réalité. Et ça fait plaisir.

Michael McDowell réussit à installer une atmosphère à la Twin Peaks ; ce qui est très fort puisque la série de Lynch et Frost est une œuvre postérieure.

(Et quand je dis « une œuvre postérieure » je ne parle pas d’un film porno. Par exemple « La Candidate ». Avec Clara Morgane. Réalisé par Fred Coppula. En 2002. Durée 1h31. Enfin c’est un copain qui me l’a dit)

Jugez vous-même : des scieries, des forêts, une nature à la fois proche et inquiétante, une multitude de personnages qui intriguent, manigancent, trament, dans une ville paumée des USA en mode soap opéra. Ambiance Twin Peaks, donc.

Sauf qu’ici, le mystère est très dosé. Il intervient uniquement à certains moments clés de l’histoire, comme pour relancer l’intérêt du lecteur.

Le mystère, c’est comme la moutarde dans la vinaigrette, ou l’humour noir à l’enterrement d’un enfant, il faut en mettre juste ce qu’il faut si on veut que ce soit agréable pour tous.

L’œuvre possède en outre un petit côté gothique, telle cette catégorie de gens que je ne fréquentais pas au lycée. Tu parles, moi j’étais avec les populaires !!!

(C’est faux évidemment : je n’avais pas d’amis – penser à supprimer avant la publication de la chronique)

Mais j’arrête ici car je veux garder quelques blagues dans ma manche : hé quoi, il y a encore 5 tomes derrière celui-là !

(Idée : se faire greffer un cerveau dans le bras pour avoir toujours une blague sous le coude)

D’un point de vue personnel, je peux le dire maintenant que le livre a été un méga carton (genre, comme si mon opinion avait pu influer sur les ventes … tuez-moi, par pitié, je me prends beaucoup trop au sérieux…), j’avoue que j’ai failli m’arrêter à la fin de ce premier tome ; mais suis-je vraiment un exemple ?

(Oui : d’ailleurs je me suis fait tatouer l’intégralité des paroles de « Mais qui est l’exemple ? » de ROH2F sur le dos)

Car, au risque de blasphémer, ce Blackwater I que j’ai trouvé un peu mou malgré quelques rebondissements, m’a presque donné l’impression que le roman d’origine avait été découpé arbitrairement en six tomes par la maison d’édition, pour faire plus de ventes ; alors qu’il n’en est rien : ils ont respecté scrupuleusement la publication originale. Sans doute le côté assez simple et chronologique de l’histoire qui m’a laissé sur ma faim.

(Alors qu’on ne peut pas franchement me suspecter de ne pas aimer M. TOUSSAINT L’OUVERTURE pour lequel je clame régulièrement mon amour, comme vous pouvez le lire ICI, ICI et ICI.)

Au risque de blasphémer (2), Je ne suis pas non plus hyper fan de Stephen King dont se revendique l’auteur, bien que j’ai dévoré son autobiographie « Écrire bourré ».

Heu … pardon … il y a eu un malentendu …

Bien que j’ai dévoré son autobiographie « Écrire », bourrée d’anecdotes et de conseils pratiques grâce auxquels j’ai enfin pu terminer l’écriture de mon premier roman NON C’EST FAUX JE PROCRASTINE ET JE SCROLLE SUR TWITTER ET INSTAGRAM AU LIEU DE M’Y METTRE

Au risque de Blasphémer (3), dieu n’existe pas. (c’est un test : s’il existe, il viendra me prouver le contraire en déposant un carton de livres de chez M. Toussaint l’Ouverture devant ma porte).

Le livre en tant qu’objet est encore une fois magnifique ; mais est-ce étonnant venant des éditions Toussaint l’Ouverture ?

Si vous avez répondu OUI, rendez-vous en page 27 où Eldur le troll se fera un plaisir de vous décapiter

Si vous avez répondu NON, vous pouvez continuer à lire ci-dessous

L’opération marketing et littéraire a été un succès colossal pour cette petite maison d’édition, et on ne peut que se réjouir à l’avance des opportunités que cela va lui ouvrir, et des trésors oubliés de la littérature qu’elle pourra nous faire découvrir.

C’était Zantrop en direct de Perdido. Je vous dis à dans deux semaines, pour ma lecture du tome 2. À vous les studios.

Couverture en relief avec des dorures - une barque avec deux hommes sur la Perdido en crue qui avancent vers une femme*****

Un livre à lire avant l’Apocalypse nucléaire ; mais tardez pas trop à le commencer quand même…

Blackwater I – la Crue, Michael McDowell, 1983, 258 p., Éd. M. Toussaint l’Ouverture, 2022, trad. Yoko Lacour avec la participation de Hélène Charrier

Allez l’acheter chez votre libraire du village. Et s’il n’y a plus de librairie, c’est simple : ouvrez-en une.

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