Comme d’habitude les petits indiens. Voici un petit recap des 5 pépites qu’ils ne fallaient pas manquer sur le site cette semaine. Au menu de la post punk, du groove, du rock. Et si tu veux la complétude, c’est dans la section musique. Ah et oui. J’ai sorti le nouvel épisode de Des chips et des leffes. N’hésite pas à y jeter une oreille.
1/ After London et « Alive »
After London fait partie de cette nouvelle génération de groupes menés par des femmes qui bousculent les codes du rock indé britannique. Le quatuor, mené par la magnétique Frankie Ward, distille un son à la croisée du post punk, de l’alternative rock et d’une pop sombre mais viscérale.
Dans la lignée de Wolf Alice, Panic Shack ou Dream Wife, After London canalise la rage du quotidien dans des compositions tendues, vivantes, pleines de contrastes. Et c’est justement ce que « Alive » exprime avec (le) brio.
2/ SOAPBOX et “Good Guys”
Extrait de leur nouvel EP Lock In, le single “Good Guys” du groupe de noise punk écossais SOAPBOX débarque comme un coup de boule sonore. Ça hurle, ça frappe, ça déborde d’électricité contenue ,un morceau qui te rentre dans le lobe frontal sans préavis. C’est le genre de single qui te rentre dedans sans demander la permission, comme un pote bourré qui t’explique la géopolitique à 3h du matin mais a raison sur toute la ligne.
3/ El Michels Affair et anticipate
El Michels Affair revient, velours sur vinyle, avec un nouveau single qui sent la poussière d’un vidéoclub new-yorkais et les souvenirs flous d’un slow oublié. Anticipate est le nom du morceau, mais autant dire qu’on ne s’attendait pas à cette collaboration avec Clairo, la prêtresse indie qui murmure aux coeurs en veilleuse.
4/ This Will Destroy Your Ears et « Funland »
Le sud-ouest gronde. Non, ce n’est pas l’océan ou les sangliers, c’est This Will Destroy Your Ears qui revient foutre un peu de noir dans nos amplis avec Funland, un nouveau single aussi tendu qu’une crampe dans une rave. Le trio landais, qu’on connaissait pour ses déflagrations noisy et ses riffs râpeux comme une langue de chat sur une entaille, explore ici un territoire plus sombre, plus cold, sans pour autant renier la violence du son. On y entend l’Angleterre des années 80, celle des hangars, des synthés glacés, des clubs suants de spleen. Et pourtant, ça pulse, ça vrille, ça glace même par endroits, comme si Joy Division avait pris du LSD dans un squat de Brighton avec A Place to Bury Strangers.
5/ Panic Shack et Thelma et Louise
Il y a des morceaux qui sentent la sueur, la bière tiède et l’envie de foutre le feu à la ville un vendredi soir. Et puis il y a « Thelma & Louise » de Panic Shack, qui rajoute à tout ça une sororité vénère, des fringues dépareillées et l’envie de hurler dans un parking désert.