Blackwater est une saga en 6 tomes écrite par Michael McDowell qui relate la transformation de la famille Caskey en Alabama avec l’arrivée d’une certaine Elinor Dammert lors de la crue de 1919.
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Bonjour et bienvenue dans « un dernier livre avant l’apocalypse nucléaire »
Cette semaine : Blackwater V – la Fortune de Michael McDowell
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Si vous avez raté les épisodes précédents : La Crue / La Digue / La Maison / La Guerre
Si ce sont les épisodes précédents qui sont ratés : désolé
Dans ce cinquième volet de l’hexalogie constituée d’une demi-douzaine de tomes formant une saga qui en compte six, on retrouve ce qui faisait le sel des épisodes précédents, mais aussi thym, laurier, échalotes, poivre, puisque c’est une vraie recette :
– des histoires de familles avec des naissances, des morts, des revenants, des partants, des re-revenants puis finalement repartant, des histoires de cœur, de l’amour et des jalousies (oui bon, je caricature un peu),
– Des personnages féminins forts,
– Des idées plutôt moderne pour la société de l’époque, les eighties, les eighties (If you were born in the eighties, the eighties : I got love for you),
– Sans oublier un demi dé à coudre d’élément surnaturel.
Bref, jusque-là, rien de bien nouveau par rapport aux quatre tomes précédents ; Mais la particularité de cet opus, c’est qu’il ajoute à tout ça la découverte dans les sous-sols des terres de la famille d’immenses réserves de SPOILER.
Ces gisements vont intéresser les grandes compagnies de SPOILER, ce qui va considérablement enrichir la famille Caskey ; alors qu’on rappelle que le SPOILER n’est absolument pas renouvelable à l’échelle humaine et qu’il devrait être laissé dans le sol plutôt que d’être pompé en derricks, comptabilisé en barils de brut, acheminé par pipelines puis chargé dans des supertankers à destination de l’autre bout du monde risquant la marée noire à chaque voyage.
Et quand on ajoute le SPOILER à une intrigue « soap opéra », on obtient la série Dallas.
Blackwater, c’est Dallas, mais sans Bobby Ewing.
BLACK – WATER, ton univeeeers im-pi-toy-ya-a-bleu ! (bof ça marche moins bien)
D’où la Fortune du titre, évidemment. Les SPOILERdollars vont pleuvoir sur une famille qui était déjà très riche et ne sait désormais plus quoi faire de son pognon.
(Ouf, grâce à mon habile stratagème, j’ai pu garder secrète l’intrigue, et ne pas spoiler le lecteur ! LE PÉTROLE)
Dans la Fortune, la deuxième génération de femmes Caskey est désormais bien établie au pouvoir, et gère les affaires familiales avec talent.
La morale de cet épisode pourrait être que finalement, qu’on le veuille ou non, si on vit suffisamment longtemps, on finit toujours par devenir comme ses parents. (Et ça, souvient toi, c’est un thème dont j’ai déjà parlé ICI ou ICI)
J’ai trouvé que le rythme s’accélérait, l’approche de la fin commence à se faire sentir. Ce 5ème tome a réussi à m’embarquer un peu plus que le précédent, même si j’ai toujours du mal à comprendre l’immense engouement pour cette série. Bon quoi : je ne suis simplement pas le bon public pour ce genre de récit, voilà tout.
C’est dommage, parce que j’aurais adoré vous dire que j’ai adoré.
C’est dommage aussi, parce que j’aurais adoré que mon billet soit plus drôle.
Allez, en route pour le sixième et dernier tome.
Va-t-il sauver la série ? ou la faire définitivement plonger ?
Vous le saurez dans le prochain épisode.
Enfin, vous enflammez pas trop quand même.
C’était Zantrop en direct de Perdido. Je vous dis à dans deux semaines, pour ma lecture du tome 6. À vous les studios.
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Un livre à lire avant l’Apocalypse nucléaire ; mais tardez pas trop à le commencer quand même…
Blackwater V – la Fortune, Michael McDowell, 1983, 251 p., Éd. M. Toussaint l’Ouverture, 2022, trad. Yoko Lacour avec la participation de Hélène Charrier
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